Manger, toujours manger ! Pour échapper au trop plein de bonne chère dont ses géniteurs l’accablent, Lou s’engouffre dans la forêt. Bien sûr, le loup ne se fait pas attendre…mais ce prédateur-là a bien triste allure ! Édenté parce qu’il a malencontreusement croqué dans un lapin en pierre, il se voit privé de tout ce qui constituait sa nature de bête féroce. Lou, prise de pitié pour la pauvre créature, a alors un éclair de génie : et si le dentier de grand-mère faisait l’affaire ? Aussitôt dit, aussitôt fait : les deux nouveaux amis se précipitent chez Mère-Grand. Leur complicité résistera-t-elle aux dents retrouvées ?
Une ribambelle de contes traditionnels, à commencer par Le petit chaperon rouge, se voit ici joyeusement réinterprétée sous la plume alerte et décalée d’Olivier Périat. Dialogues et chansons alternent avec jubilation pour bousculer les clichés et questionner ce qui constitue nos identités : le loup est-il un loup par l’idée que l’on se fait de lui ou a-t-il une nature propre ? Comment vit-il cette image de prédateur qui lui colle à la peau ? La rencontre avec Lou va-t-elle le transformer ? Olivier Périat, comédien-marionnettiste que l’on a pu voir à de nombreuses reprises au TMG (Donne-moi sept jours 2015, Rhinocéros 2016, Un fils de notre temps 2017, Le rossignol et l’empereur 2022) signe avec Sur les dents sa première création marionnettique. Dans des décors épurés, l’heure n’est pas à se cacher, mais bien à se révéler à l’autre et à soi…